A K. à Q. à C. et à tous les codes / Pierre Le Pillouër
à K. à Q. à C. et à tous les codes
Envie depeur de me perdre
peur de l’envie de preder me avec de ces airs
de me reprendre et pendre et reprerdre dans la forêt parce que je sais où je vais :
dans la forêt ferrer et
faire
Forer.
For ever.
And For Eve.
D’entre l’antre où hante
le sanS des bêtes le sans rien qui sue
le travail
d ans les fourrés tueurs
avec ces corps d’abel à chialer tant de remords
quand un ne devrait pas mourir
qu’est-ce qu’on donnerait tout de suite là
hein
pour qu’iiiiiiiil
ne meure pas ?
Ballotté par des chagrins bien plus inadmissibles
des écorchures de rien
ou le désir qui lance
l’influençable compagnon de déroute veut tout de même
célébrer
et la limande et le tout et le radis
le mot premier venu
rose rouge qui tourne
roue et rouée
C’est du départ qu’on a tous dans nos poitrines ?
tout signe est charnel
toute chair est signante
W hy have you
H ung
Y ourself ?
« Il paraît impossible que quelque chose continue devant la mort, dans la mort même, sans mourir. Impénétrable, absolue, la mort a pris possession de celui qui reste ici, mais elle l’a laissé sans lieu, sans le moindre creux où se loger. Alors, la pâle certitude que celui qui s’en est allé, sans se manifester de là où il se trouve, va être là-bas conçu à nouveau, projette sur celui d’ici, comme son ombre, l’idée que l’inconcevable, c’est lui. » Marìa Zambrano