.inédits retirés du recueil Versées labiales
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…………..I
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À regarder une herbe
Dans la cause de l’herbe on s’arrête
Où se regarde la distance courue
La tête tourne
Et l’herbe s’opacifie
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………………II
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Roule la route de toi à toi
Roule la route de moi à moi
Dans une apparence obscure elle roule
…………………………………………………………soudain
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Sur ta route rit la fosse en moi
Et la route
Tombe
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Tombe sur le rire de la fosse la route
Autre chose de toi tombe avec moi
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…………………III
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Libère ton souffle et montre- moi
Ma route passe par ton soupir
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Je fais mon corps léger et m’envole
Sur les routes que toi tu me fais
Ce toi né de ton souffle chemine avec moi
……………………………………………………………Moi le fétu
Fétu, ton aile perdue, qui bat en moi
Souffle sur la route du devant
………………………………………..Homme !
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………………… IV
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Par quel flanc l’étirement dessine-t-il la plaine
Pour que l’à côté de toi dépasse le désir ?
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Quand tes yeux firent de ma paume
Plateau de ta monnaie
Le geste généreux transmua
La taille de la lune
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…………….. V
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Du rythme
Mes tempes sont rouges
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Quand au couchant le vent
Frappe sur ma tempe les blessures de l’horizon
Il rougit
De mon toujours le toujours du monde
Et ce toujours de la tempe du monde
Rouge rythmé de mes toujours
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………… VI
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Qui est-ce
Brule dans la roue
Voit la face de la roue
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Quand a brisé les voix la crénelure
Quand la crénelure s’est bleuie
Qui est-ce brule bleu
Roule dans la roue
Et la roue l’ignore
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………….VII
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Toute la route
Assaut de longueur
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Les étriers se ruent sur la citadelle
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Toute la tour
Gorge de route
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La bête s’interroge
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………. VIII
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El
En quel coin de l’horizon va-t-el s’enfouir
Quand el se blesse
S’enfouit tel l’horizon ?
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El
Où dans la blessure de l’horizon
– Tel l’horizon qui traine sa grande blessure
En un coin
S’enfuit dans la blessure –
Dort-t-el avec sa blessure enfouie ?
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…………. IX
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Une empreinte pour ton pas
C’est ta genèse
Ton empreinte ta genèse
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Ta genèse dans tes temps n’est point façonnée
Et toi qui prélèves un autre toi
En ces temps non advenus
Sure l’empreinte laissée tu poses un toi autre
Sur la route
…………………………..Pose – le !
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………….. X
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La ruine sur le doigt
Enroule le secret
Et sans cesse dans d’anciens étriers les cuisses
Eperonnent les chevaux d’ivoire
Et le secret dans un vacarme en ruine
S’enroule enroule
Au point que la tour invisible le doigt
Toujours lance la ruine assaut de secret
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Traduit du persan par Christophe Balaÿ
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