La revue Droit de Cités peut-elle devenir un service public culturel? (Lettre – Décembre 2010)

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Chers et nombreux amis lecteurs,

Voici un an et quelques jours que Droit de Cités existe.

La revue, comme vous le savez peut-être, a été créée initialement comme extension de la célèbre revue Cités. Elle était censée porter spécifiquement sur l’art, et comprenait principalement des critiques (littéraires, théâtrales…). La première année, l’édition fut papier, puis, après un moment de réflexion, son projet repris sur internet. Il était alors transformé et amélioré. Cette version souhaitait amplifier la démarche éditoriale, en assurant le développement de projets en ligne (ateliers). Le versant théorique se poursuivait, mais en se densifiant et en s’organisant sous forme de dossiers thématiques.

Un an plus tard, la revue affiche une stabilité de visites surprenante. Et ce, non sans reprise récurrente, en réunion, de questions d’organisation, et notamment : comment améliorer la lisibilité générale du site? Ou, comment soutenir sa démarche économiquement, sans la contraindre à s’aligner sur le mécénat institutionnel, donc à s’inféoder sur le plan éditorial, et sans non plus l’orienter vers une dynamique d’entreprise, c’est-à-dire de nivellement des contenus à fin de profits?

Cette dernière question trouve aujourd’hui un élément de réponse. Vous trouverez d’ici peu sur le site un accès Paypal pour la contribution à la revue. Et à ce point il faut expliquer deux choses : pourquoi le choix de ce dispositif de contribution? et à quoi sert l’argent?

Contribution plutôt que « don ». Le choix des mots relève de l’esprit dans lequel la revue souhaite évoluer, et somme toute, la question soulevée est : la revue Droit de Cités peut-elle devenir un service public culturel? Cette question mérite débat.

Pour l’heure, il peut sembler qu’il faille y répondre par la négative, pour la raison que la revue n’est pas une dépendance d’État. Pourtant, un service public n’y est pas réductible.

Mon idée quant à cette étrange question, qu’est-ce qu’un service public culturel? est, pour l’heure, sans doute incomplète et non arrêtée. Mais des éléments m’inclinent à penser que le répondant de Droit de Cités en tant que revue n’y est pas abscons.

Un service public culturel se caractérise en effet, en principe, par les aspects suivants :

– Il offre la plus large variété de contenus possible, afin tendre à intéresser, pour partie au moins de ces productions, toutes les sensibilités. Il s’agit de sa mission d’intérêt général. Droit de Cités a la capacité d’évoluer dans cette direction.

– Il laisse les producteurs libres de réaliser les formes et contenus qui leur semblent justifiés selon leurs démarches respectives. C’est exactement le cas dans Droit de Cités.

– Reste un troisième point : un service public culturel est dégagé du marché. Il n’est pas soumis à l’impératif de profits. Il est financé par le contribuable, comme c’est le cas par exemple avec la redevance audio-visuelle.

La contribution possiblement émise sur le site est l’introduction de cette fonction économique. S’il y a lieu, cette possibilité de contribution sera ultérieurement adossée à d’autres dispositifs. Il se pourrait même que nous introduisions, à terme, un système de vente de contenus produits sur le site. Ce ne sera pas un démenti de la situation hors-marché, pour autant que la raison d’être de ce système ne sera toujours pas le profit, sinon la continuité et l’expansion du projet.

Vient l’autre question, celle de l’usage de l’argent. Vous y trouverez réponse par son exposition détaillée sur le site d’ici quelques jours.

D’ici la mise en place de tout ceci,

Je vous souhaite, avec toute l’équipe, une très bonne suite à tous,

Samuel Zarka – Directeur éditorial

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