La critique c’est chic 17
Nous proposons une suspension momentanée de notre recherche. Comment? Pourquoi?
Dans le travail des critiques chics, nous avons reconstitué la trajectoire de la danse contemporaine en regard des arts plastiques contemporains. Ce qui s’esquisse ce faisant, c’est la complétude de l’art contemporain, entendu comme un concept s’exprimant au travers de plusieurs pratiques. L’unité de ce concept réside dans le déni du temps.
Une danse sans temps, quel paradoxe. D’où la non-danse, celle d’un temps sans constance, aussi bien que la danse formaliste, celle d’un arrêt du temps dans l’instantané (cf. critique 13).
Il ne s’agit pourtant pas d’en rester aux expressions contradictoires d’une danse sans temps. Parce que la qualité temporelle de la danse est constitutive du concept de danse, nous avons proposé récemment de penser ce temps. Pour ce faire nous sommes passé par la musique, art du temps par excellence, art de la spatialité seconde (et non première comme en peinture ou en photographie, cf. critique 15). Connaître le temps musical peut permettre de connaître le temps chorégraphique.
Mais comment connaître le temps musical sans s’arrêter sur des œuvres? Ni revenir plus globalement sur le temps de l’histoire? Puisqu’en effet, le temps musical se réalise à travers des œuvres déterminées, ayant elles-mêmes partie liée à une réalité plus globale du temps. Nous ne pouvons aborder de tels ensembles temporels de front. C’est pourquoi nous nous proposons une pause dans ces critiques chics, afin de reprendre son cours à terme, selon une problématique renouvelée.
Samuel Zarka
Texte modifié le 8 octobre 2012
Toutes les critiques chics & excursus complémentaires
À la source des critiques chics… : Art contemporain : le concept (PUF, 2010)
une histoire sociale et idéologique de l’art contemporain