Rencontre avec Jean-Loup AMSELLE
Au début de l’été dernier, Jean-Loup Amselle est venu au jardin débattre de son livre, L’Ethnicisation de la France
Introduction :
La « question du genre » comme celle « post-coloniale » et les « études » qu’elles suscitent encore (en dépit du délabrement concret auquel elles aboutissent), comme toute problématique, n’ont de sens que pour et par des gens qui leur attribuent une importance déterminante. Dans l’ordre social et politique, il est symptomatique et révélateur de constater que les personnes qui se partagent ces questions primordiales se répartissent assez équitablement entre
– d’une part, les tenants de positions racistes, xénophobes et réactionnaires, dites « de droite » ou « d’extrême droite »,
– d’autre part et de manière réputée antithétique, les tenants de positions communautaristes, multiculturalistes, écologistes, féministes et/ou gays/lesbiennes, etc., positions réputées « de gauche » voire « d’extrême gauche ».
Ce que ces diverses communautés de pensée, apparemment opposées et hétérogènes, ont en commun, c’est ce que pointe le livre de jean-Loup Amselle : elles partagent et se disputent un terrain, existant les unes par les autres et les unes pour les autres, sous la bienveillante autorité de l’oppression véritable, celle des banquiers en banqueroute, des plans d’austérité pour les pauvres et des baisses d’impôts pour les riches.
Comment passe-t-on de l’exploitation à l’exclusion, du politique au sociétal, de la grève générale à la gay pride?
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